| Temple d’Isis de Philæ | |
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| Localisation: | Île de Philæ (aujourd’hui déplacé sur l’île d’Aguilkia), Assouan, Égypte |
| Dynastie: | Ptolémaïque (période grecque et romaine) |
| Date de construction: | entre le IVe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle apr. J.-C. |
| Pharaons/dirigeants associés: | Ptolémée II, Ptolémée XII, empereurs romains (Auguste, Tibère, etc.) |
| Découverte: | Connu depuis l’Antiquité, étudié par de nombreux voyageurs et archéologues dès le XIXe siècle. |
⏳ Histoire et contexte
Le temple de Isis de Philæ fut l’un des derniers grands sanctuaires égyptiens. Construit et embelli sous la période ptolémaïque puis romaine, il était dédié au culte de Isis, déesse-mère très vénérée en Égypte et dans le monde méditerranéen. Il resta en activité jusqu’au VIe siècle apr. J.-C., lorsque l’empereur byzantin Justinien ordonna sa fermeture et sa transformation partielle en lieu de culte chrétien.
📐 Architecture et caractéristiques
- Matériaux : grès local
- Dimensions : vaste complexe comprenant plusieurs cours, pylônes et chapelles
- Etat de conservation : très bon, bien que plusieurs parties aient été reconstruites
- Restaurations connues : démontage et reconstruction entre 1972 et 1980 par l’UNESCO pour sauver le temple de la montée des eaux après la construction du haut barrage d’Assouan
- Intérieur : salles hypostyles richement décorées de scènes religieuses dédiées à Isis et aux mythes osiriens
- Extérieur : grand pylône d’entrée, colonnades, chapelles secondaires consacrées à Horus, Hathor et Osiris
📜 Découvertes
- Momie : aucune, le temple étant uniquement cultuel
- Hiéroglyphes ou textes : nombreuses inscriptions religieuses ptolémaïques et romaines ; on y trouve l’un des derniers textes hiéroglyphiques datés de 394 apr. J.-C.
- Trésors : bas-reliefs, statues et chapelles annexes (dont le kiosque de Trajan) constituent un ensemble architectural unique
📚 Anecdotes
Le temple de Isis de Philæ fut longtemps considéré comme le dernier bastion de la religion égyptienne traditionnelle, où le culte d’Isis perdura bien après la christianisation officielle de l’Égypte.
Lors de la construction du haut barrage d’Assouan, l’île de Philæ fut submergée et le temple risquait de disparaître. Grâce à une vaste opération menée par l’UNESCO, l’ensemble des monuments fut démonté pierre par pierre et reconstruit sur l’île voisine d’Aguilkia, légèrement surélevée, entre 1972 et 1980.